Sex Plays! : la conférence
14 Dec 2017Lundi 27 novembre 2017 s'est tenu à l'UT2J la conférence Sex Plays! introduisant le premier théma de l'année du master DTCT. Il s'agit d'aborder le thème du workshop à venir avec une variété d'intervenant/e/s expert/e/s dans leurs domaines. Sujet de l'année : les objets du sexe et les questions de design qui les animent... Nous avions pour cet événement un double partenariat avec l'entreprise BS Atelier et avec Elkem Silicons représentée par Maria Murcia.
La conférence a donc démarré avec une présentation de son organisateur*e, Pia Pandelakis, qui a précisé les enjeux du théma : adopter une stratégie de "queerisation" des usages pour penser les objets du sexe au-delà des normes qui les contraignent habituellement. Dès le début de la journée, les étudiant/e/s du CETIM ont attaqué les traductions simultanées pour notre designer invitée Beatriz Higón.
Cette présentation s'est poursuivie en fondu enchaîné avec Anthony Masure (enseignant-chercheur et membre de l'équipe mDTCT), avec qui Pia travaille régulièrement. Leur présentation constituait un retour sur un travail antérieur portant sur les sexbots (robots pour le sexe).
Alexandre Saint-Jevin, psychanalyste et enseignant en arts plastiques nous a ensuite parlé de l'histoire du sextoy, en connexion avec l'histoire de l'hystérie. Ses exemples ont permis de saisir l'importance des objets dans un univers fantasmatique et psychique.
La matinée s'est terminée par une présentation de Maria Murcia, qui a précisé les qualités techniques du matériau silicone, et plus précisément des échantillons apportés pour la semaine. Des démonstrations en direct ont permis au public de tester les qualités versatiles de ce matériau.
Les étudiant/e/s ont ensuite convié les invité/e/s à un buffet convivial dans leur salle.
L'après-midi a repris avec une présentation de notre designer invitée, Beatriz Higón, qui a parlé des articulations complexes entre militantisme queer et viabilité d'un atelier de design de sextoys. Il a été question de pièces précises, analysées par leur créatrice qui a discuté des méthodologies et processus de création engagés par BS Atelier, tout en évoquant la possibilité permanente du pink washing. Les étudiant/e/s du CETIM (master Traduction, Interprétariat et Médiation) ont été particulièrement sollicité/e/s à ce moment de la journée, devant traduire consécutivement les propos de Beatriz.
Élodie Lefebvre, sculpteure, a ensuite parlé de sa relation au matériau silicone dans un projet précis, Déposés. La relation entre l'organicité du corps et celle du matériau engagé a été ici questionnée et déployée.
Carmina a ensuite évoqué son expérience de journaliste au Tag Parfait et de vidéaste/camgirl/testeuse. Elle a évoqué une multitude d'exemples de sex toys existants et expliqué leur rôle dans les productions et interactions pornographiques.
Enfin, Camille Khoury a évoqué l'usage de dildos dans le contexte de la performance théâtrale avec la pièce Pâquerette de François Chaignaud et Cécilia Bengolea. L'évocation de la pièce lui a permet de parler du codage sémantique de l'anus, en évoquant les écrits de Guy Hocquenghem.
Une journée que nous avons quittée épuisé/e/s, mais plein/e/s d'inspiration pour la semaine de workshop qui a suivi !